Transformation d’entreprise : les bureaux centres de profits ?
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Transformation d’entreprise : les bureaux centres de profits ?
L’économie du partage résulte de la nécessité d’économiser ou d’augmenter ses revenus suite à la crise financière de 2008. Elle a été rendue possible par la mise en réseau sur des plateformes Internet. Son principe d’optimisation est tellement intelligent qu’il pourrait perdurer après la crise. Si le phénomène est apparu d’abord entre particuliers, il est appelé à se développer entre entreprises et à s’appliquer non seulement aux bureaux mais aussi aux employés dans le cadre d’un projet de transformation.
L’économie du partage
Ce qui ne sert plus à l’un peut servir à l’autre. Par ailleurs, on se rend compte que l’on peut faire plus avec ce que l’on a. Inutile de payer ou de ne pas rentabiliser ce que l’on n’utilise pas. On optimise. On paye à l’usage. Ainsi on peut partager et vendre une place libre dans sa voiture ou une chambre restée vide chez soi. C’est le succès de plateformes comme Blablacar ou Airbnb. Il suffisait d’y penser.
Si le volume des transactions générées par l’économie du partage représentait en Europe en 2015 28 milliards d’Euros, il est prévu qu’il atteigne 570 milliards d’Euros en 2025, selon l’étude How sharing economy is reshaping business across Europe conduite par le cabinet PwC pour la Commission Européenne.
Partager ses bureaux
Ce nouveau type de fonctionnement est si intelligent que pour répondre à ses besoins de réduire les coûts et les consommations énergétiques, l’entreprise s’y met aussi. Le phénomène pourrait même exploser une fois toutes les réglementations mises en place pour l’accompagner.
Un poste de travail est occupé environ 50% du temps seulement (source Buzzy Ratios de l’ARSEG). Quand il est libre, il peut donc être loué à d’autres entreprises, ce que propose Bureaux à Partager. Il peut aussi être utilisé par d’autres collaborateurs de passage, ce que propose Moffi. Les espaces peuvent aussi être réaménagés le soir pour d’autres activités, moyennant des frais de location.
50% : taux moyen d’occupation d’un poste de travail attitré en France
Source : ARSEG
Ainsi les bureaux de l’agence Heldergroen aux Pays-Bas se transforment le soir en salle de gym. Il en est de même des places de parking restées vides qui peuvent être louées au public, surtout que les capteurs vont désormais permettre de prévoir précisément quand elles le sont (Cf article Quelle eXpérience Employé dans un bureau connecté ?). Le restaurant d’entreprise peut aussi être ouvert le soir au public.
Les bureaux de l’agence Heldergroen, aux Pays-Bas, se transforment en salle de gym le soir venu
« Demain, les bâtiments seront gérés par des Community Managers 24 h / 24 »
Fabrice Bonnifet, Directeur Développement Durable & QSE Groupe Bouygues
Le Flex Office s’inscrit dans cette approche. Les collaborateurs n’ont plus de bureau attitré. Ils partagent les espaces avec d’autres selon leurs activités. Dans cette configuration, il y a souvent moins de postes que de collaborateurs.
Si l’entreprise produit de l’énergie solaire, elle pourra vendre le surplus à son voisinage dans le cadre de smartgrids. Fini aussi le gaspillage alimentaire. A la fin de la journée, le restaurant d’entreprise proposera aux employés ses invendus gratuitement (cf lefrigojaune) ou à un prix attractif.
Grâce à l’économie de partage, les bâtiments de bureaux pourraient bien passer d’un centre de coûts à un centre de profits. Quand on sait qu’un poste de travail en France coûte en moyenne environ 15 136 Euros par an (source Buzzy Ratios de l’ARSEG), avec un peu d’imagination, ce montant pourrait bien diminuer.
15 136 Euros : coût moyen d’un poste de travail en France
Source : Buzzy Ratios ARSEG 2018
Et même partager ses employés ?
L’entreprise peut aussi partager des employés avec d’autres entreprises. Si elle ne peut pas s’offrir les services à temps plein d’un DRH, elle peut en trouver un disponible 3 jours par semaine et le partager les 2 autres jours avec une autre entreprise. C’est ce que propose la plateforme Partajob par exemple.
Elle peut aussi facilement désormais trouver des freelances pour des missions ponctuelles sur des plateformes dédiées de type Malt (ex Hopwork) ou Yoss. De la même façon, elle pourrait louer les services de ses employés à une autre entreprise pendant une durée déterminée. La plateforme OSCARh entend ainsi par exemple faire bouger les talents de grands groupes vers les startups. A l’inverse, Whyers fait intervenir des startupers dans les grandes entreprises afin de créer de nouvelles opportunités. Mobiliwork facilite le prêt de salariés entre sociétés afin d’ajuster leurs charges de personnel à leurs variations d’activité.
L’économie du partage étant entrée dans les mœurs, cela ne choquerait personne que les entreprises appliquent ses principes dans le cadre d’un projet de transformation, offrant ainsi de nouvelles perspectives.
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Le lieu de travail, devenu flexible, est un service partagé et consommé à la demande. Mais il n’y a pas de réponse unique, cela nécessite une adaptation à la réalité de la culture, des modes de travail et des activités de chaque entreprise. Chez workINprogress, nous vous accompagnons dans le décryptage de ces tendances et la mise en perspective pour votre organisation dans un modèle qui vous est propre. Ainsi, Apave, AXA, L’Oréal ou encore Thales ont fait le choix de redéfinir leur eXpérience Employé avec nos équipes dans une approche de co-conception.
